Galice

Galice

Notre aventure espagnole commence en Galice, au nord-ouest du pays.

Où est Passpartout ?

La ville où nous arrivons après presque une semaine de navigation est La Corogne.
C’est une ville d’assez grande taille, qui contraste avec la solitude de ces derniers jours.

Il n’y a pas grand monde dans le port de plaisance, ce n’est pas la saison des touristes. Juste à côté en revanche, c’est un énorme paquebot de croisière qui fait office de voisin. Passpartout paraît minuscule à côté !

Un peu d’escalade…

Nous avons un peu d’entretien à faire. Par exemple, nous nous sommes rendues compte que des vis sur les barres de flèche (les pièces horizontales en haut du mat) venaient frotter la voile d’avant, et ont fait une petite déchirure. En attendant de fabriquer une belle pièce en cuir pour protéger, on fait un système D : une paire de collants à Marine qui venaient de se déchirer, et de la cordelette. Pour installer tout ça, il faut monter dans le mat accroché à un harnais d’escalade !

Quand nous sortons du port de La Corogne, c’est le calme plat.

Après plusieurs heures à essayer de trouver du vent, nous décidons de faire demi-tour. Soudain, une brise se lève. On fait donc demi-tour et on reprend la route. Mais il se fait tard, et nous n’avons pas le temps d’aller jusqu’au port prévu. Nous devons donc nous arrêter à Caión, un petit village intermédiaire sur la route.
Le vent monte pendant toute l’après-midi, les vagues aussi. En arrivant près du port, nous voyons que les vagues se cassent sur les rochers avoisinants. Et en se rapprochant, on voit… une grosse vague de 3 mètres qui se forme exactement à l’entrée du port ! Trop tard pour faire demi-tour, il faut la passer. On se concentre, on serre les fesses, et c’est parti. Ouf, tout va bien, nous arrivons à l’intérieur sans encombre. à l’intérieur, le vent reste assez fort, et nous avons du mal à manoeuvrer avec notre tout petit moteur. Un pêcheur vient nous donner un coup de main, en nous tractant avec son bateau jusqu’à une bouée. On ne parle pas espagnol, il ne parle pas anglais, mais on se comprend quand nous fait signe qu’on peut aller dormir tranquilles.

Passpartout est le seul voilier, et les deux autres bateaux à l’eau sont deux petites unités de pêche.

Le lendemain, le vent est plus calme, mais il y a toujours une grosse vague à l’entrée du port : impossible de sortir. On part donc se promener et découvrir le village.

Le village se termine en presque-île : la mer est de tous les côtés
En cette saison, pas grand monde dans les rues.

Sur les quais, presque que des hommes. Des anciens pêcheurs à la retraite donnent un coup de main aux jeunes qui arrivent pour décharger, et sortent avec leur petit bateau dès que le temps leur permet. Au café du port, ils viennent jouer aux cartes, accompagnés d’un café crème et de tranches de jambon sur du pain.
De l’autre côté du village, une grande plage où vient s’échouer la longue houle de l’Atlantique. Même par vent calme, la vague se lève, puissante d’avoir traversé un océan. Un autre café y sert des tapas, on y retrouve quelques familles et des trentenaires, de la musique pop sur Youtube. La sortie d’une autre génération (on aura essayé les deux) !

Le soir, la bouée sur laquelle nous avait accroché le pêcheur n’est pas assez solide pour tenir Passpartout. A nouveau, les passants nous donnent un coup de main, pour nous accrocher directement sur le quai en pierre. Cette fois-ci, c’est sûr : on ne va pas bouger !

La brume du matin.

Enfin, une journée où il n’y a pas du tout de vent, la mer est calme, plus de vague à l’entrée du
port. Enfin, nous pouvons partir de Caión !
L’inconvénient, c’est que ce n’est pas possible
d’avancer à la voile, alors nous passons la
journée au moteur. Tant pis, c’est tout de
même une belle journée ensoleillée que
nous terminons en jetant l’ancre sur une
plage de sable à Laxe.

On ne savait pas trop à quoi s’attendre avant d’arriver à Camariñas.

Le guide annonçait de beaux paysages, mais nous ne nous attendions pas à découvrir un endroit aussi
splendide ! Les collines recouvertes de forêt plongent directement dans la mer, donnant au fond de la baie l’idée d’un lac canadien. Pour rendre notre arrivée encore plus parfaite, une famille de dauphins vient jouer autour du bateau. Ils sont de couleur unie, avec un aileron grand et arrondi : ce sont des grands dauphins.

Les forêts sur les falaises.
Wenceslas profite de l’arrivée avec les dauphins.

Le port n’est pas très grand, et ici encore vide de touristes. Les bateaux de pêche sont nombreux, c’est une activité importante ici. Notre voisin de ponton est hongrois, il est arrivé ici il y a six mois, et projette d’aller aux Canaries cet été. Il est mécanicien, un métier idéal pour travailler de port en port à travers le monde ! Un coup de vent est prévu pour les jours qui viennent, nous allons rester ici bien protégés et profiter de cette jolie petite ville aux maisons colorées.

Nous sommes tous seuls au coucher de soleil sur la plage.
La pleine lune est magnifique.