Changement d’ambiance
Attention, le site internet a eu des problèmes la semaine dernière. Avez-vous bien vu notre précédente note de blog sur la Galice ?
Pour voir où est Passpatout en temps réel, cliquez sur ce bouton :
Camariñas, quelle belle escale !
Nous avons du travail : il faut commencer à rédiger le prochain numéro de notre magazine. Trois jours à quai seront bienvenus pour commencer. D’autant qu’un gros coup de vent est annoncé, ce ne sera pas le moment de sortir le bateau.
En plein hiver, Camariñas est une petite ville toute calme. Le matin, nous allons prendre un café crème, ici les bars ne sont pas très chers, et on peut se faire plaisir à prendre le temps en terrasse avant d’aller travailler.
Un soir en rentrant au bateau, nous sentons que le coup de vent a commencé. Nous vérifions que Passpartout est bien accroché, tout va bien. Mais le bateau d’en face lui, est complètement de travers. Le propriétaire n’est pas là. En regardant de plus près, on peut voir que plusieurs aussières (cordes qui accrochent un bateau au quai) se sont cassées, et la pointe de bateau frotte le ponton. Comme il est en plastique, les frottements ont commencé à faire un gros trou. Si on le laisse comme ça toute la nuit, il risque d’avoir de sérieux dégâts. Nous faisons donc au mieux pour remettre le bateau droit, pas facile avec le vent, et sur un ponton qui est trop petit pour lui. Nous appelons le responsable du port, qui vient donner un coup de main, accompagné par une autre personne qui habite sur un bateau (encore un mécanicien ! il a habité en Suisse et a un français parfait, bien pratique dans une situation d’urgence…). Ils vont chercher un gros pneu au port de pêche, pour le mettre entre le bateau et le quai pour qu’il cesse de frotter. C’est bon, ce bateau est en sécurité, mais il y aura quand même des réparations à faire. Nous rentrons nous coucher sur notre Passpartout. Lui, est construit en acier, il ne risque pas de s’abîmer en frottant un quai en bois. C’est sûr qu’il est lourd et lent, mais au moins il est solide !
A Camariñas, on aura vraiment passé une belle escale. Les forêts recouvrent toutes les collines, l’ambiance est calme, on profite de quelques heures de pauses dans nos journées de travail pour faire de belles promenades.
Notre ponton est le territoire des goélands. Les responsables du port ont bien essayé de tendre des fils pour les empêcher de venir, ils s’en fichent complètements !




Il faut tout de même reprendre la route, la météo est bonne et la suite nous attend.
Nous faisons une navigation une journée, une nuit, une journée. Quart de nuit, sommeil trop court, vent irrégulier, nous arrivons bien fatigués. Cette nouvelle ville s’appelle Bayona, et ici c’est une autre ambiance !
A Camariñas, le bureau du port c’est une minuscule maison, où Martin s’occupe des marins qui arrivent (et il donne aussi un coup de main pour monter la sono du bar d’à côté qui organise une fête !). Il ne parle pas super bien anglais, mais on se comprend toujours avec des sourires. A Bayona, c’est un énorme bâtiment, suivez les flèches pour trouver le bureau, tout neuf, avec une dame à l’accueil parfaitement bilingue.
A Camariñas, il y avait une dizaine de voiliers, deux personnes habitaient dessus à l’année. Nos voisins étaient mécaniciens et voyageurs. Les autres bateaux sont des unités de pêche de petite taille, des petits bateaux de promenade, et quelques navires français qui attendent que leur propriétaire revienne cet été. A Bayona, le port est énorme et sur notre ponton, les bateaux sont des yachts de luxe. Le premier jour, nous croisons un homme de ménage qui vient nettoyer les bateaux des riches propriétaires. Le samedi il y a une régate : plein de monde sur le ponton, avec des tenues de navigation hors de prix, tout comme leurs voitures garées sur le parking.
Nous ne sommes pas très à l’aise dans cette ambiance très chic. On préférait de loin le petit port de Camariñas, même si la douche était moins chaude et que l’électricité coupait toute les demi-heures !

Samedi, nous allons nous promener pour découvrir la ville.
Derrière une façade d’immeubles qui longent la mer, se cache une jolie ville ancienne. Mais la grosse surprise… C’est que nous sommes là pour Carnaval ! Les enfants et des adultes sont déguisés, et surtout, attendent le défilé. Nous nous mettons au milieu de la foule pour le voir passer. Quelle surprise ! C’est une sacrée fête, avec des chars thématiques et des danseurs et danseuses de tous les âges. Le thème du premier char ? Le Moulin Rouge ! On ne s’attendait pas à voir Paris en Espagne. Egypte antique, Disney, Vikings, Grease, thé (oui !)… Les thèmes sont variés (même s’il y a trois fois Grease !). Les chars, les costumes sont incroyables ! Ce sont des savoir-faire de couture, sculpture, peinture qui doivent demander des centaines d’heures de préparation, pour une après-midi de fête !










