Une escale inattendue

On nous avait dit : ne trainez pas à Peniche, c’est moche. Une nuit si vous êtes de passage et pas plus, c’est un gros port de pêche, ce n’est pas intéressant.
Nous arrivons de nuit, après une navigation très calme. C’est vrai que ça sent le poisson à l’entrée du port et on entend des dizaines de goélands installés sur un banc de sable : pas de doute, il y a de la pêche par ici ! La partie droite du port est un grand espace réservé aux bateaux professionnels, mais ici pas d’énormes chalutiers comme on peut voir parfois, ce sont des navires de taille moyenne. Sur la gauche, c’est le port de plaisance. Il n’y a qu’un ponton tout en longueur pour accueillir les visiteurs. Nous nous y installons et attendons le jour pour découvrir la ville.
Est-ce que tous les marins qui nous ont mal conseillé avaient pris le temps d’aller voir la ville ?
Quelle surprise ! C’est vraiment joli ! C’est vrai que la partie port de pêche est un peu plus industrielle, mais c’est aussi ça la réalité : les travailleurs font partie de la vie locale. La ville en elle-même est colorée, joyeuse, et surtout, beaucoup moins touristique que la plupart des précédentes ! Ici, pas de magasins pour vendre des cartes postales, mais des écoles ! La vie semble beaucoup moins artificielle…
En remontant dans les petites rues qui longent la mer, on arrive à un ancien quartier de pêcheurs aux maisons colorées.


Les maisons sont comme accrochées sur le bord de la falaise !


Une petite anse est creusée dans la falaise. C’est le paradis des goélands et des pigeons, qui viennent jouer dans les courants d’air qui s’y engouffrent.


Nous sommes arrivons sur une grande dalle de pierre.
Un pêcheur y est assis sur le bord, et attend tranquillement que poisson morde à l’hameçon. Mais ce qui nous intrigue, c’est la roche. C’est sûr, il y a là des phénomènes géologiques à comprendre ! Nous ne sommes pas géologues, alors pour comprendre comment tout ceci s’est formé, il va nous falloir trouver un scientifique qui pourra nous en dire plus. En attendant, on vous montre quelques photos.





Nous n’avons pas pris assez de photos, mais dans la dalle, on pouvait voir des grands trous complètement circulaires, parfois sur plusieurs mètres de profondeur et un mètre de largeur. Qu’est-ce qui, dans l’histoire de la Terre, a pu faire de telles formations ? On a hâte de le découvrir, et de vous en parler !
Nous avions prévu d’aller à Lisbonne, mais on aime vraiment beaucoup cet endroit, on a bien envie d’y rester. Il nous reste encore un peu de travail sur le magazine, et ensuite il faudra préparer Passpartout pour son prochain grand voyage : la traversée vers Madère, qui prendra une petite semaine de navigation !

Mais difficile de rester concentrés sur le travail, car il y a tellement de choses à faire ici : Wenceslas a fait sa première session de surf, nous avons programmé une sortie escalade avec l’équipage du bateau d’à côté, nous envisageons d’aller plonger sur les îles en face de Péniche, et Marine s’est inscrite à un cours pour apprendre la technique de la dentelle traditionnelle ! Alors on travaille le matin, on profite de l’après-midi et on retourne au travail jusque tard la nuit. Les journées sont trop courtes pour tout ce qu’on a envie de faire !